Gabriel Osvald ~~

en pleine fuite, ton chemin croise celui d'un(e) survivant(e) blessé(e) incapable de se sauver par ses propres moyens. que fais-tu ?
Je vérifie ses chances de survie. Si ses blessures sont trop graves, si elles nécessitent trop de soins, de temps, autant l'achever. Je n'ai pas les moyens de rassurer qui que ce soit, surtout si cette personne se met à paniquer dès que je l'approche, ou pire, quand j'essaie de la soigner. Cependant, si ses blessures ne sont pas trop graves, si je peux l'aider, alors je l'aide. Je lui fais un pansement, je lui donne quelques vivres, conseils. Je cache ce(tte) survivant(e) dans un coin, à l'abri. Je vérifie une dernière fois ses chances de survie. Et je reste jusqu'à ce qu'elle soit assez remise pour se débrouiller seule.

une personne qui vous est précieuse est infectée lors de la troisième vague. comment prends-tu la nouvelle et que fais-tu ?
Je le prends mal. Très mal. C'est à ce moment que je me rends compte que je ne peux rien y faire. Que je ne peux rien faire contre les Autres, contre ce qu'ils font contre nous. Je me sens impuissant. Et je déteste ça. Alors, j'essaie de trouver des solutions. Il y a toujours des solutions. Même quand elles paraissent extrêmes. Même quand elles paraissent inexistantes. Elles existent. Il faut juste savoir les trouver. Et pour quelqu'un qui ne peut pas parler, je réfléchis plutôt pas mal.

voilà maintenant une semaine que tu es planqué au même endroit. tes rations sont épuisées : il te faut absolument sortir de ta cachette sécuritaire. à quoi ressemble ton plan de match ?
1er stade : Vérifications.
Il ne me reste vraiment plus rien. Je dois sortir. Alors, je vérifie tout : je fais en sorte de mon abri reste caché, loin de tout regard indiscret. J'efface les traces de mon passage - cendres, braises encore chaudes, traces de pas, chaleur excessive à un endroit stratégique, bref, tout ce qui pourrait trahir une présence. Une fois ces vérifications faites, on passe aux suivantes. Je vérifie que les alentours n'ont pas changé. Un caddie pas à sa place ? Une canette en trop ? Je mets bien une vingtaine de minutes à scruter chaque recoin, à la recherche de la moindre forme de vie possible. Si un animal a le culot de se montrer, je le laisse. En aucune façon je n'irais chasser là où je dors. Les risques sont trop grands.
2ème stade : Armement.
Une fois les vérifications faites, je commence à m'armer. Je prends toutes mes affaires - sac de couchage, allumettes, bref, tout ce qui est à ma disposition. Si par malheur je dois fuir, je n'ai pas intérêt à laisser mes affaires derrière moi, même bien cachées. J'en ai trop besoin - notamment ma craie et mon ardoise. Une fois que tout est accroché à moi - bien accroché, si jamais je tombe, ça doit rester en place -, je prends ma hache, et je m'en vais.
3ème stade : Chasse.
Pour chasser, il vaut mieux s'éloigner de là où on a le loisir de loger - si des Autres nous trouvent, ils n'auront pas la chance de trouver notre abri. Néanmoins, il faut éviter de trop s'éloigner ; garder ses forces pour la chasse, par pour marcher l'aller-retour, en sachant que l'on doit toujours rester sur ses gardes. Je chasse en général tout ce qui est petit, ce que j'attrape facilement par de simples pièges. Je préfère éviter d'utiliser ma hache ; le tranchant de la lame risquerait de s'effriter à force de servir pour de simples tâches de ce genre.

es-tu plus du genre à ne faire confiance à personne ou à t'entourer d'autres individus ?
Je suis plutôt entre les deux. Je ne fais pas facilement confiance, notamment en cette période sombre où la paranoïa domine allègrement. J'ai vécu dans la solitude incroyablement longtemps et j'y suis habitué, surtout depuis que je suis muet. Alors, non, je ne donne pas aisément ma confiance au premier venu. Cependant, malgré mon handicap, malgré ce qui se passe sur cette Terre à cause de ces alien, je sais que j'ai besoin de présence. Rester seul trop longtemps nuit à la sûreté mentale, à l'humanité - en tout cas pour moi. Je le sais. Alors, de temps en temps, il m'arrive de suivre des groupes, de les écouter, sans jamais me montrer. Mais ça me permet de me sentir moins seul. Puis je repars.

à l'école, quelles étaient tes deux meilleures matières et tes deux pires ?
Mes deux pires matières étaient l'histoire et les mathématiques. Je n'ai jamais aimé l'histoire. C'était une matière où l'on devait apprendre des choses par coeur, sans avoir le loisir de réfléchir et d'en donner son point de vue. Un historien doit être neutre, hein. Et pourtant, tout homme est sujet, et donc subjectif. J'ai toujours trouvé cette idée si nulle. L'histoire, c'était pour moi comme du bourrage de crâne. Certes, c'était de la culture générale. Mais en quoi ça nous servirait réellement ? Regardez, de nos jours ! Savoir qu'il y a eu la politique de l'enfant unique en Chine ne nous aide pas à nous battre contre les Autres - sauf s'ils sont allergiques aux chinois... Et les maths, j'en parle même pas.
Cependant, les deux matières qui m'attiraient le plus étaient les langues et le sport. Ouais, découvrir une toute autre culture, différente mais à la fois proche de la nôtre, était quelque chose que j'adorais. Apprendre des tournures de phrases, des mots, des sons, qui sonnaient pour la plupart du temps mélodieusement... J'adorais ça. Et j'étais plutôt bon. Jusqu'à ce que je devienne muet, de la faute de mon cher père. Pour le sport, j'étais quelqu'un de très sportif ; non pas dans les sports d'équipes, mais dans les sports en solitaire, comme la course, ou même le karaté.

avant le début des vagues, quels étaient tes passe-temps? et à quoi ressemblent-t-ils maintenant?
J'écoutais énormément de musique. Des musiques entraînantes et qui me faisaient changer de monde pendant un instant. Maintenant, les seuls MP3 que j'ai trouvés ont soit une batterie fichue, soit une playlist à pleurer. Alors, je passe mon temps à réfléchir. La venue des Autres sur Terre a changé beaucoup de choses. Et je me plais à me demander ce que serait devenu mon avenir s'ils n'étaient pas arrivés.

jusqu'à présent, comment expliquerais-tu la ou les raisons pour lesquelles tu es encore en vie ?
Je dirais que c'est principalement grâce à la chance. Je dois avoir un magnifique karma, car je n'ai croisé la route d'encore aucun Autre - à moins que je ne le sache pas. Je pense que c'est aussi à mettre sur mon instinct et mon cerveau - je réfléchis énormément. Quand une situation me paraît trop... ambiguë, je la laisse filer. Je n'aime pas trop me mettre dans les problèmes, surtout que mon handicap est vraiment... handicapant. Alors, je compte beaucoup sur ma bonne étoile et, qui sait, peut-être que, de l'au-delà, mon père veille sur moi pour s'excuser de son moment de folie.
(Papa, sache que je ne te pardonne pas.)

Marsu'
Aloha   Moi c'est Marsu, ou Chloé pour les intimes   J'ai 18 ans et toutes mes dents :D J'ai découvert votre joli forum grâce à PRD, et je dois dire que je l'adore déjà    J'ai hâte de pouvoir RP