it's a paradise & it's a warzone » damon [hot]

it's a paradise & it's a war zone

Mes prunelles fixent l’horizon. Rien en vue, le calme plat. Comme à l’habitude, si je puis dire. Avec le temps, je me suis rendu compte que ce petit coin de pays était totalement désert. Je croisais parfois quelques chiens errants, quelques cadavres en putréfaction, mais je pouvais compter sur une seule main le nombre de fois où j’avais rencontré un humain bien en chair. Du bout du doigt, je retrace les complexes détails de l’écorce de l’arbre qui me sert de perchoir. J’ai faim. Vraiment faim. Le soleil se couchera dans peu de temps et, si je n’arrive pas à me mettre quoi que ce soit sous la dent, je risque de ne pas faire long feu. Deux heures. C’est le temps que je dû attendre pour qu’une proie pointe le bout de son nez. Un simple cerf, probablement un bébé, d’ailleurs. Égaré, sur ses gardes, il s’arrête tout près pour brouter de l’herbe. Pauvre enfant. En un mouvement vif et furtif, la lame ornant mon fouet lui transperce le crâne et il s’affale dans un bruit sourd. Un léger sourire aux lèvres, je mets le pied à terre, me mettant directement à la tâche. Ramener la carcasse serait trop dangereux, je préfère donc la laisser sur place et ramener la viande chez moi.

Mes dents s’enfoncent dans la viande à présent cuite. Le silence règne sur la place et seules les lueurs de mon feu de camp de permettre d’apercevoir les environs. Avoir une lampe de poches, ce serait le gros luxe et Dieu sait que j’en rêverais. Ce n’est pas évident de sortir de ses habitudes, de réapprendre à vivre d’une manière totalement différente. Mais ça me plaît. Je fronce légèrement les sourcils, ma tête se redressant, tout en alerte. J’ai entendu un bruit. Ce n’est peut-être qu’un animal, mais je m’empresse de jeter de la terre sur le feu, étouffant les flammes du mieux possible avant de me retirer. Automatiquement, ma main se porte à mon fouet, le serrant fermement entre mes doigts. Je contourne ma cabane et me contente d’écouter. Je distingue des bruits de pas. Ce ne sont pas ceux d’un animal, mais bien d’une personne en chair et en os. Qui s’aventurerait ici en pleine noirceur? C’est littéralement se jeter dans la gueule du loup. Le plus silencieusement possible, je me dirige vers la source des bruits et m’élance dès que j’ai ma cible en vue. Je place la lame de mon fouet contre la gorge de l’intrus, un air de surprise habillant mon visage. « Damon?! » C’est impossible. Pas si loin du campement. Liang ne le laisserait jamais s’éloigner ainsi. Lentement, je le contourne, l’inspectant de la tête aux pieds. Aucun doute quant à son identité, c’est bien le jeune homme que je connais. Lorsque j’arrive dans son dos, je me redresse sur la pointe des pieds, tentant de combler la différence de grandeur. « Tu sais que tu n’es pas du tout discret…? » Je susurre au creux de son oreille, retirant ma lame de sa jugulaire, baisant directement ma garde. Je devrais rester alerte, certes, mais je n’y arrive jamais, pas en sa présence. Comment a-t-il fait pour retrouver aussi facilement?
   

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Damon avait quitté le camp après en avoir informé Liang bien évidemment. Il ne voulait pas se faire jeter dehors, même si le risque était minime vu l'affection que lui portait leur chef et qui le mettait parfois mal à l'aise. Peu importe puisqu'il en profitait pleinement et beaucoup l'enviaient en silence. Damon sortait souvent pour chasser, ensuite il ramenait l'animal au camp pour les approvisionner en viande. Mis à part ça, on ne lui demandait pas grand chose, seulement des petits trucs simples à faire par ci par là. S'il ne bénéficiait pas de ce traitement de faveur, peut-être aurait-il quitté le camp depuis longtemps, tout comme l'avait fait Dea. D'ailleurs c'est pour la retrouver qu'il était sortit. Marchant silencieusement à travers la forêt, son arc à la main, Damon faisait attention au moindre bruit. Mais il ne croisa aucun ennemi en arrivant devant la cabane de la jeune femme. Il était fier d'avoir réussi à la retrouver. Quand il entra, il eut droit à un accueil assez original il faut dire, mais ça ne fit que l'amuser et lui tirer un sourire. "Et oui, en personne" répondit-il devant l'air surpris de la jeune femme. Elle retira son arme avec laquelle elle l'avait surpris, mais il s'y attendait un peu. "Si j'aurais été discret ça aurait été suspicieux. Je n'avais pas l'intention de te cacher ma venue.." il répondit à son murmur. Puis il s'écarta de quelques centimètres histoire de voir le visage de la jeune femme. Elle semblait être en plein festin. "Tu as été plus facile à trouver que je ne le pensais." lui dit le jeune homme sur un ton satisfait. Il passa son bras autour de sa taille avant de l'attirer brusquement contre son corps. À son tour il se pencha à son oreille pour lui murmurer "J'ai sentit ta présence avant même d'entrer.."

Un sourire étirant ses lèvres, il mordilla le lobe de son oreille. Elle était comme lui, il le sentait, il en était sûr. Personne ici ne le comprendrait aussi bien qu'elle. Ils se ressemblaient. Tous les deux des loups solitaires à la recherche d'une proie à qui arracher la gorge.. C'était étrange et à la fois excitant d'être là en sa compagnie. Et Damon ne se donna pas la peine de jouer avec les formalités, puisqu'il la poussa contre le mur en bois et plaqua ses lèvres contre les siennes pour la dévorer avec appétit. Ses mains entourant sa taille la serrant plus fermement, il se colla contre elle sentant l'excitation monter en lui, et impatient de titiller le désir de son amie.
   

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Je ne comprends pas pourquoi je ne l’ai pas senti arriver. Lorsque j’étais au camp, j’avais toujours un pressentiment lorsqu’il était près de mon logis. Lorsqu’il ouvrait la porte et, qu’en effet, il était le visiteur, je n’étais même plus surprise. Le camp était très petit, de toute. Il était facile de reconnaître les gens à leur bruit de pas, à leur foulée. Il suffisait simplement d’être attentif. Je ne faisais que très rarement confiance aux gens, du coup, la méfiance était de mise lorsque je me retrouvais dans un endroit qui m’était totalement inconnu.

Damon n’était en aucun cas un inconnu. Je faisais bien de me méfier, mais je n’avais aucune crainte à avoir lorsqu’il s’agissait de lui. Il avait su gagner ma confiance et mon affection en un temps record, et je me demandais encore comment il avait réussi à accomplir un tel exploit. « Je n’avais pas l’intention de me cacher bien longtemps. » Je baisse ma garde, déposant mon fouet sur ce qui fait office de table de chevet dans ma cabane. Je m’étais éloignée du camp, certes, mais pas assez pour dire que ce dernier était à des jours de marches. Pour quiconque connaissait l’emplacement de mon logis, il était facile de me rentre visite. Un couinement passe mes lèvres lorsque je me sens être tirée vers l’arrière, me calant contre lui. Un sourire orne mon visage à ses mots, mes doigts s’accrochant à son haut dès que ses lèvres se joignent aux miennes. C’est comme un choc électrique qui me traverse. Comme si mon corps avait attendu ce moment depuis mon départ du camp, depuis notre séparation. Je réponds fiévreusement à cet échange, mon corps se collant contre le sien, heureuse de refaire connaissance avec la chaleur humaine. « Tu aurais pu me rendre visite avant… » Je grogne légèrement, mes dents s’attaquant à la lèvre inférieure du brun, le bout de mes doigts remontant contre son torse dans une extrême lenteur contrastant avec la fougue que nous venions de démontrer. C’était un reproche, certes, mais c’était également de ma faute. J’avais délibérément quitté le camp, voulant vivre par moi-même plutôt que de dépendre de qui que ce soit. Je laisse mes doigts glisser sous son haut, en profitant pour le lui retirer avant de plaquer, à mon tour, mes lèvres contre les siennes, aussi fougueusement, mais dans un geste empli de tendresse. S’il m’avait manqué? Plus que ce que je prétendais. Deux êtres solitaires se retrouvant, le temps d’une nuit. Je chérissais secrètement ces rencontres et espérais, chaque fois, que ce ne serait pas la dernière.
   

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i fucked up, je réécrirai
   

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Après qu'il ait goûté et dévoré ce fruit défendu, c'est avec un air satisfait que Damon s'en défait, les oreilles bercées par les doux soupirs que son amante avait poussé plus tôt. Cette dernière en profite pour le pousser du pied et il atterrit sur son lit de fortune. Il redresse un peu la tête s'appuyant sur ses coudes pour la voir arriver sur lui tel un félin et un sourire étire les coins de ses lèvres. Ses ongles découvrent son torse et puis c'est au tour de ses lèvres. Damon se laisse retomber sur les couvertures, sa main passant à travers la douce chevelure d'Orchid. Puis à son tour la jeune femme décide de le frustrer, son excitation à son comble tandis qu'elle s'amuse à le faire languir s'attardant sur son boxer. Il veut sentir son contact, il est bientôt à bout, elle joue avec ses nerfs. Par chance elle finit par avoir pitié de lui et passe à l'acte. Un frisson le parcourt électrisant chaque pore de son corps lorsqu'il sent ses lèvres contre son membre. Le plaisir procuré par ce contacte est incomparable. Mais la patience du jeune homme est limitée si bien qu'il finit par se redresser brusquement et saisit Orchid par le bras pour la tirer en avant et la bousculer sur les couvertures avant de venir au dessus d'elle dévorer son cou l'embrassant comme un fou avide de sa chair. Tel un animal en effet. Le désir se fait pressant, et il se glisse en elle sans plus attendre savourant chaque seconde de cette sensation qui l'envahit. La femme nue sous ses yeux lui parait magnifique, surtout en cet instant. Il lui fait l'amour comme si c'était la première fois. « Orchid, je veux te faire l'amour chaque jour. T'aurais du rester..» il lui souffle à l'oreille avec un sourire en intensifiant ses mouvements. Ses coups de bassin se font plus puissants et plus rapides tandis qu'il reprend possession de ses lèvres.
 

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Sa patience est limitée, je le sais bien. La mienne l’est tout autant, et je crois qu’il le sait. Je ne réagis que très peu à sa prise sur mon bras, le laissant totalement faire, et je sais, lorsque mon dos rencontre les couvertures, ce qui m’attend. Il n’en faut pas longtemps pour que nous ne fassions plus qu’un. Ce geste m’arrache un soupir lascif, ma tête se renversant, par réflexe, vers l’arrière. Je redécouvre son corps parfaitement sculpté, m’imprègne de son parfum si singulier, me délecte de cette réunion pourtant si attendue. Ses paroles me laissent toutefois perplexe, surtout à ce qui me semble être le reproche qu’il aurait dû, déjà, me lancer plus tôt. Mes ongles s’enfoncent dans son dos, courant le long de ce dernier pour remonter jusqu’à ses épaules, auxquelles je m’accroche. « Tu essaies de me faire culpabiliser…? » Sifflé-je, mordillant une nouvelle fois sa lèvre inférieure avant de glisser mon visage au creux de son cou. J’y niche le bout de mon nez, incapable de résister à ses assauts. Mes hanches roulent au même rythme que lui, rencontrant ses mouvements. Il m’arrache de nouveau des soupirs, qui se transforment graduellement en gémissements. Je laisse également son prénom m’échapper, plus doucement, comme s’il m’était interdit de le prononcer. Comme si je bravais tous les dangers en laissant ces cinq lettres rouler hors de ma bouche. Je laisse mes mains remonter de ses épaules à sa nuque, l’une d’elles s’aventurant contre sa joue, que je caresse du bout du pouce. « Tu devrais me ramener avec toi… » C’est contre ses lèvres que je murmure ces quelques mots, mes prunelles perdues dans les siennes. Une demande implicite, le fond de ma pensée, mon véritable souhait, s’il ne le prenait pas comme une simple remarque. Délicatement, encore une fois, je viens sceller nos lèvres, nouant mes bras à son cou. Sa beauté et son charisme ne cesseront de m’éblouir. C’est dans ces moment-ci que je me demande pourquoi je suis si bornée et que je me sauve dès que je m’attache à quelqu’un.
   

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